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Les mots ne sont pas innocents

Réagissant à la mort du réfugié Afghan, Eric Besson, le ministre de l’immigration et de l’identité nationale, a demandé au Préfet de Paris de renforcer « la lutte contre les filières d’immigration clandestine qui transitent par Paris ».

Oubliant ainsi que primo, les Afghans et autres Irakiens ne sont pas des « migrants clandestins » mais très souvent des personnes venant de pays en guerre qui demandent l’asile au pays (au continent) des Droits de l’homme.

Secundo, que les filières prospèrent quand la répression s’accroît et que les frontières se referment.

Et que tertio, si les Afghans sont désormais si nombreux dans le 10e arrondissement de Paris, c’est qu’ils ne font peut-être pas que transiter !

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Au cercle de silence, samedi, avec les exilés et les RG

cercle_silence_7fevrier_paris10_3Le Le groupe s’étend, s’étire petit à petit, 10, 20,  30, les militants arrivent au compte-goutte. Devant le parvis Saint-Laurent juste à côté de la Gare de l’Est, il est 17h, ça caille (on a de la chance, il ne neige plus !) mais les gens sont souriants. Une vingtaine d’exilés arrivent pour encore agrandir le cercle.  Tout le monde se regarde un peu étonné, pour moi comme pour pas mal de monde, c’est le premier cercle de silence. Manifester (pour dénoncer la situation désastreuse faite aux demandeurs d’asile à Paris) en se taisant, ça fait un drôle d’effet…

Deux flics et trois RG sont là depuis le début. Un militant s’en amuse: « Au moins, nous on crée de l’emploi ! 5 personnes mobilisées un samedi après-midi, si c’est pas de la relance ça… » Finalement, nous sommes une cinquantaine et on s’installe pour le cercle. Une légère inquiétude dans les regards. Entre les flics, les photographes et les vidéastes, il y a de quoi se sentir un peu regardé. Le seul hic, c’est que coincés entre l’église et les balustrades,  nous ne sommes pas visibles pour les passants.  Au milieu du parvis, des balustrades surplombées de grillages pour protéger des travaux de voirie nous isolent du boulevard. Quand même on manifeste ! Des militants trépignent. Je me retourne, je vois Jésus en pierre au-dessus de la porte de l’église qui ouvre ses bras, serein. Bon d’accord, un peu d’abnégation, mais c’est quand même un peu dommage de manifester dans l’ombre…

Finalement, un mouvement se crée : l’arrivée d’un nouveau groupe d’éxilés oblige le cercle à migrer vers le boulevard. Et les membres du collectif de soutien en profite pour réorganiser le cercle en demandant (en silence) à ceux qui étaient devant la balustrade de passer derrière, question d’être vu des passants. Le cercle se reforme : nous sommes maintenant plus de 100. A l’intérieur de notre cercle du silence, un autre cercle : celui des balustrades, au joli nom de Clearstream, ce qui m’amène à regarder maintenant mes camarades/compagnons à travers des grilles ! Sans slogan, ni mot d’ordre, le cercle de silence a finalement créé  une belle démonstration de la situation… 

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